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Sébastien Kito Biographie & presse
 

Si ses sculptures s’apparentent à des origamis de métal ou de verre, c’est que Sébastien Kito exprime à travers son art un peu de sa culture nippone.

Bien que d’une mère dauphinoise, il n’en reste pas moins l’héritier d’une célèbre lignée japonaise : son père, Akira Kito, fut l’un des plus grands peintres de l’après-guerre et tous ses aïeuls étaient des artistes reconnus. Après des études aux Beaux-Arts de Paris, Sébastien a marché un temps dans les pas de son père, en fréquentant comme lui des membres du groupe CoBrA (Pierre Alechinsky par exemple) ; mais il s’est vite affranchi de son intimidante ascendance… 

Certes, il reprend dans un premier temps une tradition familiale en créant des paravents (son grand-père fournissait l’empereur du Japon), mais il les traite d’une façon surprenante, les évidant en leur centre pour laisser traverser le regard. Kito commence dès lors à jouer avec le « ma » japonais, cet intervalle spatial, cet interstice utile qui relie deux choses et leur donne du sens... Au coeur de son travail donc, un couple fusionnel : le plein et le vide.


Les sculptures de Sébastien Kito utilisent la matière pour capturer l’espace et en faire son indissociable partenaire. Structures aériennes, mobiles et évolutives, ces oeuvres convoquent le mouvement, appellent de ses voeux la main de l’homme pour lui insuffler la vie. Un peu à la manière de Matisse qui découpait des papiers, Kito découpe la matière et l’articule autour d’axes fixes, pour en faire des volumes en révolution permanente, des « oeuvres à vivre » comme le dit l’artiste. 

 

Ainsi, quand Kito se lance dans la découpe laser du métal, le vide est toujours constitutif du tout, comme en témoignent les épurés « Ganesh » (fine structure animalière), ou encore les « Piarbo » (sorte de charnières autour desquelles peuvent pivoter des « branches »). Aujourd’hui, le verre tient une place prépondérante dans le travail de l’artiste, mais là encore, c’est la même recherche d’interactions entre matière, espace, lumière et regard qui prévaut. Délicates et pures, ses structures intègrent une palette de teintes pastels et acidulées, inspirées de la nature. Ses « Aurores » font alors figure de véritables vitraux, que la lumière changeante et la mobilité des éléments se chargent de faire évoluer au fil des heures…

 

Cette poésie de la transparence est également inhérente à la série des « Prismes ». Sébastien Kito s’y confronte à de nouveaux assemblages, sortes de diamants composés de chutes de verres colorés. Souvent combinées dans une improvisation totale (car comme le dit Kito « le hasard fait aussi bien les choses que la volonté »), chacune des facettes polies de ces cristaux nous fait glisser vers un univers coloré, un imaginaire lumineux qui touche à l’enfance et évoque mille petites histoires surnaturelles et magiques…

 

 

 

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